« Tout ce que vous avez est le présent. Ne perdez pas de temps à pleurer à propos d’hier ni à rêver à demain. La nostalgie est fatigante et destructrice, et est le vice de l’expatrié. Il faut s’enraciner, comme si c’était pour toujours. Il faut cultiver le sentiment de permanence.” (Isabel Allende, auteure chilienne, « De amor y de sombra »)
Nous habitons dans des pays qui de par leur prospérité économique, et leur rayonnement culturel centenaire, attirent des migrants en tout type : réfugiés, travailleurs à la recherche de meilleures conditions, expatriés. Que l’on soit basé à Paris, Genève, Bruxelles ou Montréal (ou ailleurs en francophonie), nous avons sûrement tous traité des patients ayant quitté leur pays d’origine pour s’installer dans un autre, au cours de nos pratiques cliniques. Certes, nombreux de ces patients étrangers nous consultent pour des troubles non-corrélés à la migration, mais une connaissance des challenges particuliers auxquels font face ces patients peut nous aider à mieux les soigner, notamment les troubles anxieux et les états dépressifs qui peuvent résulter du contexte de migration. Connaissez-vous les spécificités des problématiques liées à la migration, et particulièrement à l’expatriation ?