Trois caractéristiques
Les thérapies comportementales et cognitives se distinguent ainsi des autres thérapies par certaines caractéristiques :
- l’accent mis sur les causes actuelles du comportement problème ;
- le changement durable du comportement est évalué, et considéré comme un critère majeur de réussite de la thérapie ;
- les procédures de traitement sont décrites objectivement et sont donc reproductibles par d’autres thérapeutes pour des patients ayant des difficultés similaires.
Une efficacité vérifiée
Que les thérapies cognitives et comportementales (TCC) s’adressent aux adultes ou aux enfants, la communauté scientifique reconnaît non seulement leur efficacité supérieure dans la gestion de nombreux troubles psychiatriques mais aussi recommande leur mise en œuvre pour faire face à bon nombre de situations cliniques. Les études montrent une nette efficacité des TCC :
- Dans la prise en charge des troubles anxieux (TOC, phobie sociale, phobie spécifique, TAG, agoraphobie et trouble panique, ESPT), associées ou non à un traitement médicamenteux,
- Dans la prise en charge des troubles de l'humeur, associés aux antidépresseurs pour les formes les plus sévères et plus efficaces seules dans les formes les plus atténuées.
- Dans la prise en charge de la schizophrénie et des TED notamment sur les aspects de remédiation, d’acquisition des habiletés sociales et de la gestion des émotions.
Rappelons que les TCC, ne résolvent pas miraculeusement tous les problèmes, mais qu’elles sont avant tout issues d'une approche transdiagnostique que le thérapeute a pu mener. Cela va lui permettre de proposer les outils les plus adaptés au regard des différents objectifs définis avec à son patient dans le cadre de la relation thérapeutique en vue d’améliorer sa qualité de vie.
Des techniques diversifiées
Aujourd’hui, une des spécificités lorsque l’on mène une TCC est l’application de différentes techniques. D’abord comportementales dans les années 50 dans la mesure où le comportement observable seul était suffisant pour comprendre la souffrance psychologique, elles se sont enrichies au fur et à mesure du temps des réflexions cliniques intégrant des approches cognitivo-émotionnelles. Elles s’attachent à considérer dorénavant l’impact que les émotions ressenties ainsi que les pensées qu’un individu a, à propos de lui-même, de son avenir et de son environnement peuvent avoir sur sa manière d’être dans son environnement.
Dans le cadre de sa formation, le thérapeute a appris à utiliser de nombreuses techniques (désensibilisation systématique, techniques d’exposition variées, relaxation, entraînement aux habiletés sociales…) qu’il choisira d’utiliser en fonction du patient et des résultats publiés pour des troubles similaires.