Publié le 01/04/2003
Les maladies cardio-vasculaires et les cancers sont les deux premières causes de mortalité en Europe. On connaît bien aujourd'hui les facteurs environnementaux et constitutionnels favorisant l'apparition de ces maladies et l'effet nocif de certains styles de vie (sédentarité, tabagisme, alcoolisme). Ce qui est moins bien connu du grand public, et parfois des médecins, c'est le rôle de certains processus psychologiques dans l'apparition et l'évolution de nombreuses maladies. La façon dont chaque individu perçoit les situations difficiles (menace, perte, défi ?), évalue ses ressources pour y faire face, se sent ou non entouré, se comporte (affronter, éviter ou minimiser le problème), tout cela peut modifier radicalement l'impact des événements de vie sur la santé. Identifier ces diverses stratégies d'ajustement par des méthodes objectives, étudier leur influence sur l'amélioration (ou l'aggravation) de notre état somatique, contribuer à une meilleure prise en charge des personnes malades, voilà quelques objectifs de la psychologie de la santé, un nouveau et passionnant domaine de recherche et d'applications.