Journées régionales de TCC Nîmes 2023
JRTCC de Nîmes
Programme
(sous réserve de modifications)
Atelier journée | Atelier demi-journée | |
Inscription personnelle (financement personnel) | 145 € | 75 € |
Inscription Employeur/Tiers | 250 € | 175 € |
Le déjeuner du jeudi 25 mai n'est pas prévu.
Conditions d'annulation :
L'inscription au congrès entraîne l'acceptation des conditions générales disponibles sur le site Internet de I'AFTCC.
En cas de demande d'annulation reçue :
plus d'un mois avant le congrès : seuls les frais administratifs, de l'ordre de 40 euros, seront facturés,
entre 1 mois et 15 jours avant le congrès : 50 % des droits d'inscription seront facturés,
entre 15 jours et 8 jours avant le congrès : 75 % seront facturés,
moins de 8 jours avant le congrès : 100 % seront facturés.
Early bird jusqu'au 20/04 | Entre le 21/04 et le 10/05 | Sur place | |
- Etudiant de moins de 27 ans* - Etudiant en formation à l'AFTCC - Communicant | 45 € | 90 € | 125 € |
Membre AFTCC (à jour de la cotisation 2023) | 95 € | 130 € | 180 € |
Non membre | 110 € | 150 € | 200 € |
Tiers/Employeur | 350 € | 350 € | 350 € |
Soirée de gala | 50 € | 50 € | 50 € |
Les déjeuners (cocktail déjeunatoire) des vendredi 26 et samedi 27 mai sont inclus dans le prix de l'inscription pour tous les congressistes.
Conditions d'annulation :
L'inscription au congrès entraîne l'acceptation des conditions générales disponibles sur le site Internet de I'AFTCC.
En cas de demande d'annulation reçue :
plus d'un mois avant le congrès : seuls les frais administratifs, de l'ordre de 40 euros, seront facturés,
entre 1 mois et 15 jours avant le congrès : 50 % des droits d'inscription seront facturés,
entre 15 jours et 8 jours avant le congrès : 75 % seront facturés,
moins de 8 jours avant le congrès : 100 % seront facturés.
Nous avons le plaisir de vous présenter le pré-programme du Congrès Régional de Nîmes.
Ce sera l'occasion de nous réunir autour d'une thématique commune : De l'analyse fonctionnelle aux stratégies de changement.
Pendant ces 3 jours, nous partagerons des expériences et des connaissances afin de forger une culture commune : un véritable moment d’échange et de dialogue !
Et si vous profitiez de votre venue au congrès pour participer à un évènement incomparable : la Féria de Nîmes qui se déroulera du 24 au 29 mai 2023.
Si vous avez besoin de loger sur place, nous vous conseillons donc de réserver rapidement votre hébergement. Pour vous aider dans votre recherche d'hébergement, vous pouvez consulter le site de l'Office de Tourisme de Nîmes.
ATELIERS - 25 mai 2023
Focus ACT
L. Kempe
9h30-18h00
En tant que professionnel de santé mentale, nous savons que c'est un véritable défi d'aider les patients à développer les compétences psychologiques dont ils ont besoin pour moins souffrir et vivre une vie engagée. Ce défi est particulièrement vrai lorsque nous travaillons avec des contraintes de temps ou dans des contextes où les contacts avec le patient seront brefs.
Les études sur l’efficacité des thérapies « très » brèves montrent que quelques séances peuvent suffire à impulser un changement. L’approche de « Focused » ACT est née aux Etats-Unis aux alentours de 2010. A cette date, l’accès aux soins de santé mentale était limité pour certaines populations et souvent les professionnels de santé ne voyaient les patients qu’une seule fois. Kirk Strosahl (co-fondateur de la thérapie d’acceptation et d’engagement avec Steve Hayes), Patricia Robinson et Thomas Gustavsson ont élaboré un modèle d’intervention afin de répondre à cette problématique.
Focused ACT est une approche pratique permettant de comprendre comment les patients se retrouvent bloqués, des questions ciblées dans un entretien structuré pour aider les patients à reformuler leur problème et des outils pour accroître la motivation au changement. Aussi, l’approche permet de construire rapidement des plans de traitement et des interventions efficaces afin de promouvoir l'acceptation, la conscience du moment présent et le contact avec les valeurs personnelles.
Dans cet atelier, je présenterai l’approche Focused ACT et l’entretien structuré de 25 minutes ainsi que de nombreuses intervention brèves basées sur la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT). L’objectif est d’apporter un changement concret chez le patient en un minimum de temps. Si vous êtes curieux de découvrir un modèle d’intervention ciblé qui nécessite moins de visites de suivi avec les patients, ou si vous cherchez simplement un moyen de tirer le meilleur parti de chaque séance, Focused ACT pourrait vous intéresser.
Approche Thérapie Cognitive Procesuelle
A-F. Chaperon
9h30-18h00
Cet atelier d’initiation à la thérapie cognitive processuelle (TCP) est une opportunité de renforcer vos compétences tout en découvrant une approche thérapeutique originale et transdiagnostique :
Vous allez découvrir une manière nouvelle et ludique de pratiquer les TCC à travers une métaphore.
Vos patients se prendront au jeu, et seront de plus en plus acteurs de leur travail thérapeutique.
Vous saurez organiser vos prises en charge sans perdre le fil conducteur de la thérapie.
Vous saurez aider vos patients à assouplir leurs croyances centrales négatives, même si vous n’êtes pas formés à la thérapie des schémas.
Qu’est-ce que la TCP ?
La thérapie cognitive processuelle (Trial‐based cognitive therapy) a été développée en 2011 par le professeur de psychiatrie Irismar Reis de Oliveira. Elle est issue du modèle cognitif de Beck, et elle regroupe et organise entre elles un grand nombre de techniques validées en TCC.
C’est une approche trans‐diagnostique, que l’on peut utiliser avec des adolescents et des adultes.
Son apport réside dans le fait qu'elle aide le thérapeute à structurer ses prises en charge de A à Z et qu'elle permet au patient de comprendre facilement les processus en jeu dans sa thérapie. Elle cible notamment la modification des croyances centrales négatives dysfonctionnelles grâce à un modèle pas à pas basé sur la métaphore de la justice, par lequel le thérapeute va mettre en scène un procès.
On va ainsi considérer que le patient souffre d’une ou de plusieurs auto‐accusations (c'est à dire ses croyances centrales négatives), comme par exemple je ne suis pas aimable, je suis un imposteur, je suis une mauvaise personne etc.
Pendant cet atelier, vous apprendrez à manier 2 techniques essentielles de la TCP :
1. La 1ère technique est le diagramme de conceptualisation qui permet une analyse fonctionnelle très efficace. Elle cible une compréhension dynamique à 3 niveaux de la problématique du patient :
Niveau 1 : les situations déclencheuses, distorsions, émotions, comportements.
Niveau 2 : les comportements de sécurité, schémas conditionnels et facteurs de maintien du trouble.
Niveau 3 : les croyances centrales négatives (ou schémas) activées à travailler.
2. La 2ème technique est celle du procès qui permet l’assouplissement du schéma central et l’activation progressive d’un schéma positif qui va venir s'y substituer.
Pendant le procès, qui est mené sous forme de jeu de rôle, le thérapeute expose son patient à sa croyance négative sous différents angles, c'est à dire :
Celui d’un procureur qui accuse → le but au démarrage est d’activer fortement le schéma à travailler.
Celui d’un avocat qui défend → ceci permet une restructuration cognitive très efficace.
Puis celui d’un juré qui prend de la hauteur (position métacognitive) et apporte un verdict → l’objectif final est de faire émerger puis d’activer une croyance centrale positive qui viendra progressivement se substituer à la croyance centrale négative initiale.
À travers des cas cliniques et des jeux de rôles, nous expérimenterons ensemble cette nouvelle approche thérapeutique.
Nous comprendrons comment elle fait gagner au thérapeute et au patient beaucoup de temps et d’énergie, grâce à son pragmatisme et à son ciblage direct vers 2 processus essentiels en psychothérapie : les schémas cognitifs dysfonctionnels et les facteurs de maintien du trouble.
Nous présenterons pour finir quelques résultats thérapeutiques obtenus avec cette technique, en comparant les scores de patients avant / après à l’échelle YSQ‐L3 de Young.
Programme ECCCLORE - Borderline
S. Martin
9h30-13h00
Les programmes TCC classiques proposent des prises en charge de 12 mois, ce qui représente une demande d’engagement des patients, des équipes et des structures conséquent et peu réaliste. En effet, la mise en place de groupe de thérapies sur des durées aussi longue pose des questions de chronicisation et de pertinence des soins surtout lorsqu’il s’agit d’une prise en charge en institution, et pourrait encourager la stigmatisation des patients comme « dur à traiter ».
Le groupe ECCCLORE, animé 2 psychologues TCC durant 6 mois s’organise autour d’une séance de groupe et un rdv individuel de 30 min chaque semaine. Il se découpe en 3 modules. Le Module 1 (8 séances) vise l’acquisition des compétences de pleine conscience et le travail sur la régulation émotionnelle. Le Module 2 (6 séances). Aborde la question de la crise et l’impulsivité et le Module 3 (8 séances) travaille les relations et développe l’acceptation. Les premières conclusions (mars 2018) de la recherche organisée autour du groupe ECCCLORE se sont avérées positives (Martin & Del-Monte, 2022) : une réduction significative du risque suicidaire, de l’agressivité, du niveau général de symptomatologie et du désespoir.
Module 1 (8 séances). La gestion des émotions : l’objectif est d’amener à l’acquisition des compétences de pleine conscience via la mise en pratique d’exercices simples (une seule modalité sensorielle par séance) et de travailler avant toute chose l’alliance et la conscience du trouble. Ce module permet aussi le travail sur la régulation émotionnelle.
Module 2 (6 séances). La gestion de la crise : après avoir travaillé les émotions en zone « neutre », il est possible d’aborder la question de la crise. En effet, il est nécessaire d’abaisser le seuil de détection émotionnelle pour pouvoir travailler la gestion de crise en sécurité, les patients ayant acquis les différents outils de gestion émotionnelle au module précédent.
Module 3 (8 séances). Les relations interpersonnelles : le module final permet de travailler la généralisation des compétences et d’offrir aux patients des compétences d’affirmation de soi et de communication non violente et développe l’acceptation (des autres, de soi, des limites) afin de préparer la fin de la prise en charge.
La participation au programme ECCCLORE s’inscrit dans un projet global d’orientation des prises en charge à temps partiel axé autour des pratiques de TCCE.
Focus sur l'alliance thérapeutique à l'aide de l'analyse fonctionnelle
J. Palazzolo
14h-18h00
L'une des caractéristiques des Thérapies Comportementales et Cognitives est de promouvoir un rapport collaboratif avec le sujet qui consulte. Et l’objectif du rapport collaboratif est d’optimiser la relation soignant-soigné afin que thérapeute et patient travaillent ensemble de manière proactive dans une dynamique de résolution de problèmes.
Cette notion est actuellement centrale dans les études portant sur les mécanismes des psychothérapies au sens large, et sur l’évaluation de leurs effets. Afin de mieux comprendre à la fois le concept d’alliance thérapeutique mais aussi les stratégies mises en oeuvre, je vous propose de nous retrouver au sein de cet atelier qui fera un point pratique sur une notion centrale née de la psychanalyse pour ensuite s’exporter vers d’autres champs.
Pour que le soignant et le soigné travaillent ensemble, la relation doit comporter un certain niveau de confiance. Une alliance thérapeutique de qualité repose sur un engagement mutuel basé sur un accord concernant l’appréciation des difficultés, le but du processus et les méthodes choisies. Certaines qualités telles que l’empathie, l’authenticité et la chaleur humaine caractérisent le psychothérapeute, mais pas que… Grace à diverses stratégies interpersonnelles ce dernier doit permettre au patient d’exposer et d’interroger ses difficultés, ceci afin d’exprimer sans crainte ses propres émotions et réflexions.
L’alliance thérapeutique est un concept incontournable dans un accompagnement clinique de qualité. La maîtrise par le clinicien des différents éléments qui y sont associés, tels que la création du lien, sa préservation, le repérage d’une éventuelle résistance/réactance chez le sujet et les stratégies de restauration relationnelle permettent d’améliorer la qualité de la relation de soin.
Cet atelier a pour objectif de reprendre certains concepts de base et d’actualiser les stratégies pouvant être mises en place au regard d’une analyse fonctionnelle optimisée.
CONGRES - 26 mai 2023
8h30-9h00
Allocution de bienvenue - Pr Pierluigi Graziani, Pr Benoit Roig
9h00-10h30
Conférence plénière A
Trouble dissociatif de l'identité : mythe ou réalité ? - Dr Eric Binet
Prises en charge du TDI - Dr Bernard Pascal
La compréhension du Trouble dissociatif de l’identité (TDI) passe par la notion de parties dissociées, c’est-à-dire de réseaux neuronaux devenus indépendants les uns des autres dans le fonctionnement mental de la personne atteinte. Issue de la Thérapie cognitive au départ, la Thérapie des schémas a pour concept fondateur la notion de Modes, lesquels sont des parties dissociées. On considère en Thérapie des schémas l’existence d’un continuum dissociatif ; permettant de comprendre et traiter des troubles de personnalité complexes comme le trouble borderline, mais permettant aussi de considérer des états de dissociation plus sévères, avec amnésie entre les parties, comme le TDI.
Les TDI sont des pathologies éminemment difficiles à traiter : leur prise en charge fait intervenir des méthodes issues de différentes approches et on illustrera par un exemple le traitement de ces cas complexes.
Bibliographie :
Pascal B. – La thérapie des schémas, principes et outils pratiques. 2ème édition, Masson, Paris, 2018.
Pascal B. – Dissociation et thérapie des schémas. In : Psychothérapie de la dissociation et du trauma. Sous la direction de Joanna Smith, Dunod, Paris, 2016.
10h30-11h00 - Pause café/Séance poster
11h00-12h30
Rencontre avec l'expert
La gestion du conflit et de l'agressivité : entre approche cognitive et manipulation - Dr Jerôme Palazzolo
Symposium A
Compassion and self-transcendence : L'océan de l'être - Dr Isabelle Leboeuf
Focus-ACT - Mme Linda Kemp
Symposium B
Approche causale interventionniste dans la schizophrénie - Pr Stéphane Raffard
Y a t'il un moyen de supprimer le sur-risque suicidaire dans la schizophrénie ? -Dr Yann Hode
Le conflit fait partie des relations humaines, il est inévitable. Il va apparaitre lorsque les points de vue divergent et que les préoccupations semblent incompatibles. À partir du moment où l'on accepte le conflit comme une simple facette de notre paysage émotionnel - au lieu d'attendre (ou d’espérer) qu'il disparaisse ou qu’il ne se manifeste plus -, on peut le résoudre plus aisément.
Il est important de discerner et de comprendre les différents niveaux de conflit qui peuvent exister entre soi et son interlocuteur.
Un conflit n’apparait jamais sans raison, et il peut être de plusieurs types :
- Le conflit de valeurs surgit lorsqu'il y a incompatibilité au niveau des principes de vie, des références personnelles, des valeurs et/ou des croyances, comme par exemple lorsque l’on aborde des sujets tels que la religion, l'éthique ou la politique;
- Le conflit de pouvoir se produit lorsque chacune des parties cherche à préserver ou à étendre l'influence exercée au sein de la relation ou de l’environnement social, comme par exemple lors d’une prise de décision importante;
- Le conflit économique est présent lorsqu’il s’agit de rivaliser pour obtenir des ressources, par exemple sur le plan financier (lors d’un héritage) ou professionnel (un poste spécifique);
- Le conflit interpersonnel se produit lorsque plusieurs individus expriment des besoins, des objectifs ou des modes de raisonnement incompatibles, par exemple aux niveaux communicationnel ou professionnel;
- Le conflit organisationnel est quant à lui lié à des inégalités inhérentes à un organigramme injustement construit et à des relations professionnelles inégalitaires;
- Enfin, le conflit contextuel est un conflit inhérent à des facteurs environnementaux difficilement maitrisables.
Ainsi, à partir du moment où l’on identifie la source d'un conflit, il est plus facile de le résoudre. Il est important de souligner que de nombreux facteurs ont une incidence sur le moment et la façon dont une altercation se produit. Il ne faut donc pas hésiter à étudier toutes les sources de conflit mentionnées ci-dessus avant de prendre une décision qui risquerait d’être malencontreuse…
L’objectif de cette conférence est de présenter des méthodes simples issues de la psychologie sociale et clinique, des thérapies cognitivo-comportementales et des grands principes de la communication, permettant d’appréhender le conflit et l’agressivité d’un interlocuteur de manière adaptée et constructive.
12h30-14h00 - Cocktail déjeunatoire (inclus)
14h00-15h30
Communications orales scientifiques
Symposium C
Le Trouble Borderline : parcours de soins - Dr Clémentine Estric
Groupe ECCCLORE : oser la prise en charge Borderline - Dr Sylvia Martin
Les programmes TCC classiques proposent des prises en charge de 12 mois, ce qui représente une demande d’engagement des patients, des équipes et des structures conséquent et peu réaliste. En effet, la mise en place de groupe de thérapies sur des durées aussi longue pose des questions de chronicisation et de pertinence des soins surtout lorsqu’il s’agit d’une prise en charge en institution, et pourrait encourager la stigmatisation des patients comme « dur à traiter ».
Le groupe ECCCLORE, animé 2 psychologues TCC durant 6 mois s’organise autour d’une séance de groupe et un rdv individuel de 30 min chaque semaine. Il se découpe en 3 modules. Le Module 1 (8 séances) vise l’acquisition des compétences de pleine conscience et le travail sur la régulation émotionnelle. Le Module 2 (6 séances). Aborde la question de la crise et l’impulsivité et le Module 3 (8 séances) travaille les relations et développe l’acceptation. Les premières conclusions (mars 2018) de la recherche organisée autour du groupe ECCCLORE se sont avérées positives (Martin & Del-Monte, 2022) : une réduction significative du risque suicidaire, de l’agressivité, du niveau général de symptomatologie et du désespoir.
GIE Supervision
Dr Nicolas Duchesne
GIE Pédo psy
Dr Hélène Denis
15h30-16h00 - Pause café/Séance poster
16h00-17h30
Conférence plénière B
Conceptualisation de cas en Thérapie Cognitive Processuelle - Mme Anne-Françoise Chaperon
L’enjeu est important pour le thérapeute TCC de savoir réaliser des conceptualisations de cas qui soient à la fois fonctionnelles pour établir une bonne stratégie thérapeutique et aidantes pour le patient dans la compréhension de sa problématique et de ses facteurs de maintien.
La thérapie cognitive processuelle (TCP) propose une conceptualisation de cas à partir du modèle cognitif de Beck et qui s’effectue pas à pas de manière psychoéducative en étroite collaboration avec le patient.
Nous décrirons dans cette présentation comment à travers un questionnement socratique précis, le thérapeute guide son patient pour l’aider à mettre à jour les mécanismes en oeuvre dans ses difficultés.
La technique utilisée en TCP s’appelle le diagramme de conceptualisation. Celui‐ci permet une
analyse à 3 niveaux des situations‐problèmes :
Le niveau directement observable : situations déclencheuses, pensées automatiques, émotions, réactions physiologiques, comportements.
Le niveau intermédiaire contenant les comportements de sécurité, et les croyances conditionnelles.
Le niveau le plus profond où émergent les croyances centrales négatives activées.
Une fois le diagramme de conceptualisation réalisé, le patient comprend pourquoi il n'a pas été en mesure de sortir par lui‐même du cercle vicieux dans lequel il se trouve, et entrevoit que la thérapie va l’aider à modifier les processus facteurs de maintien sous‐jacents à son trouble.
Cette investigation l’amène également à faire des liens avec la construction et le renforcement de ces processus dans son histoire personnelle.
Ce diagramme de conceptualisation utilisé en TCP, constitue très logiquement un point de départ qui va aider le thérapeute à élaborer un plan thérapeutique précis et à l’expliquer à son patient.
À travers un cas clinique, nous verrons comment patient et thérapeute co‐construisent le diagramme de conceptualisation. Ce travail constitue pour le patient une véritable découverte guidée qui l’amène à avoir une vision claire de sa problématique.
Cette investigation est déterminante dans l’alliance thérapeutique et le prépare à s’investir dans les étapes suivantes de la thérapie, qui lui seront expliquées pas à pas.
Nous mettrons l’accent sur l’importance de mettre à jour les croyances centrales négatives des
patients dans ce diagramme de conceptualisation. Nous avons ici 2 objectifs thérapeutiques sous-jacents :
Accompagner le patient vers l’assouplissement de ces croyances dysfonctionnelles.
Puis l’aider à activer des croyances centrales positives qui vont venir progressivement s'y substituer.
Nous dirons pour finir quelques mots de la technique phare de la TCP : la métaphore du procès, qui permet justement de réaliser ce travail avec le patient.
Enfin, nous montrerons quelques résultats thérapeutiques avant / après prise en charge en TCP.
CONGRES - 27 mai 2023
9h00-10h30
Conférence plénière C
Prévention de la fatigue, compassion et trauma vicariant chez les soignants - Pr Pascale Brillon
10h30-11h00 - Pause café/Séance poster
11h00-12h30
Communications orales scientifiques
Symposium D
Insomnie & maladies neurodégénératives - des processus à la prise en charge - Dr Sophie Bayard
Du cauchemar aux ruminations, vulnérabilités au risque suicidaire - Dr Julie Faccini
GIE Dépression
Mme Anne-Victoire Rousselet
Le risque suicidaire est un fléau majeur présent massivement auprès des populations touchées par les troubles psychopathologiques. Les recherches concernant la compréhension de ses facteurs de risques a mis en évidence le rôle des perturbations du sommeil. Plus spécifiquement, les cauchemars se sont révélés avoir un impact particulièrement sévère. Ces productions oniriques extrêmement dysphoriques ont été relatées comme étant un facteur maximisant le comportement suicidaire indépendamment des symptômes de dépression et d’anxiété. De plus, des études longitudinales ont montré que la présence de cauchemar pouvait prédire les tentatives de suicide et les décès par acte suicidaire. Ainsi, les cauchemars s’affirment comme des facteurs de risque importants dans la vulnérabilité au risque suicidaire. Cependant, les cauchemars s’expriment tant en population clinique que non-clinique et n’aboutissent pas, heureusement, systématiquement au développement ou à la maximisation du risque suicidaire. L’éclairage des soubassements de la relation entre les cauchemars et le risque suicidaire semble essentiel à réaliser tant dans une perspective théorique que clinique. Des études se sont intéressées au rôle des cognitions dysfonctionnelles qui sont à la fois associées au risque suicidaire et au cauchemar. Les ruminations sont particulièrement impliquées dans les conduites et idéations suicidaires, de mêmes qu’elles sont présentes chez les personnes en proie à des cauchemars répétitifs. Ces cognitions pourraient permettre de comprendre le glissement délétère du vécu du cauchemar jusqu’à l’acte suicidaire.
12h30-14h00 - Cocktail déjeunatoire (inclus)
14h00-15h30
Conférences plénières D
Processus transversaux des dépendances (avec au sans objet) - Pr Lucia Romo et Pr Pierluigi Graziani
15h30-16h00 - Pause café/Séance poster
16h00-17h30
Rencontre avec l'expert
Burnout des aidants (naturels et soignants) - Dr Emmanuel Granier
17h30-18h00
Prix poster et allocution de clôture - Pr Pierluigi Graziani